Ce n'est pas jour de
Delarue Parts. Le seul ballon que l'on entend rebondir est celui de Paul, qui frappe son cuir contre le mur d'une maison en brique. Il ne dérange personne : le logement, comme quasiment tous ceux de la rue, est vide, ses fenêtres et sa porte recouvertes d'un grillage étroit. Bienvenue à Anfield, quartier du FC Liverpool et de son stade, Anfield Road, et des "tinned up houses" ("maisons en conserve"), comme on dit ici.
Anfield, dont les joueurs de l'Olympique lyonnais ne verront que le stade, mardi 20 octobre, pour leur troisième rencontre de Ligue des champions, est un morceau de ville fant?me. Autour du stade, seuls quelques adolescents en jogging tra?nent dans les rues. En ce samedi après-midi, toutes les devantures des boutiques sont baissées. De nombreux logements sont vacants ou impropres à l'habitation. Et dans certaines rues, il n'y a tout simplement plus personne.
"Quand j'ai emménagé ici, à Varthern Street, il y a seize ans, se souvient Ron Taggart, un vieux monsieur en sweat-shirt sur son perron, c'était autre chose. Les samedis et dimanches d'été, on s'asseyait dehors, on mettait de la musique,
NCR partsles femmes nous préparaient des
Delarue Partsbuffets et on sortait quelques cannettes de bière."